Sous le nom de «théologico-politique» perce en réalité la question du «
théo-politique », le problème de l’entrecroisement, de la surimpression
et de l’articulation entre la loi divine et la loi humaine, entre le
fondement mystique de l’autorité et l’organisation temporelle de la
cité.
Le trait d’union porte à lui seul toute la difficulté : le religieux et le politique peuvent-ils se distinguer l’un de l’autre, ou bien sont-ils inséparables ? Comment un ordre théorique et pratique inspiré par la religion en vient-il à inspirer les réalités politiques de son temps ? Quelle autonomie laisse-t-il à l’ordre politique ? Les concepts politiques sont-ils des concepts théologiques sécularisés ?
La version médiévale du problème montre qu’il faut unir ces concepts pour pouvoir les distinguer. Le problème se pose-t-il dans le même sens, au même rythme, avec les mêmes concepts dans l’islam, le judaïsme et le christianisme médiéval ? Une distinction des pouvoirs peut-elle avoir un sens dans chacun de ces mondes ? Pour la philosophie en terre d’Islam, quelles sont les conséquences de l’identification du Prophète au philosophe-roi ? Dans le monde latin, que signifie la répartition de la société en trois ordres : ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui travaillent ? Comment s’articulent le pouvoir temporel au pouvoir spirituel ? Ne faut-il pas alors considérer le terme de « pouvoir » comme équivoque ? Peut-on résumer l’histoire de leurs relations à une conquête de l’autonomie par le pouvoir temporel aux dépens du pouvoir religieux ? Le conflit entre Boniface VIII et Philippe le Bel consacre-t-il l’échec ou la réussite de la complémentarité des pouvoirs ?
L’autonomie du politique est-elle souhaitable ? Est-elle possible ? Le théologique doit-il s’interdire toute évaluation de l’organisation de la cité et dans ce cas, comment s’adresser à l’homme en évacuant sa dimension sociale ? La politique doit-elle légiférer en fonction de certains principes religieux qui peuvent former «l’esprit» de ses lois ou au contraire se départir, voire aller à l’encontre des prescriptions théologiques ?
Telles sont les questions qui seront abordées dans ce colloque.
Le trait d’union porte à lui seul toute la difficulté : le religieux et le politique peuvent-ils se distinguer l’un de l’autre, ou bien sont-ils inséparables ? Comment un ordre théorique et pratique inspiré par la religion en vient-il à inspirer les réalités politiques de son temps ? Quelle autonomie laisse-t-il à l’ordre politique ? Les concepts politiques sont-ils des concepts théologiques sécularisés ?
La version médiévale du problème montre qu’il faut unir ces concepts pour pouvoir les distinguer. Le problème se pose-t-il dans le même sens, au même rythme, avec les mêmes concepts dans l’islam, le judaïsme et le christianisme médiéval ? Une distinction des pouvoirs peut-elle avoir un sens dans chacun de ces mondes ? Pour la philosophie en terre d’Islam, quelles sont les conséquences de l’identification du Prophète au philosophe-roi ? Dans le monde latin, que signifie la répartition de la société en trois ordres : ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui travaillent ? Comment s’articulent le pouvoir temporel au pouvoir spirituel ? Ne faut-il pas alors considérer le terme de « pouvoir » comme équivoque ? Peut-on résumer l’histoire de leurs relations à une conquête de l’autonomie par le pouvoir temporel aux dépens du pouvoir religieux ? Le conflit entre Boniface VIII et Philippe le Bel consacre-t-il l’échec ou la réussite de la complémentarité des pouvoirs ?
L’autonomie du politique est-elle souhaitable ? Est-elle possible ? Le théologique doit-il s’interdire toute évaluation de l’organisation de la cité et dans ce cas, comment s’adresser à l’homme en évacuant sa dimension sociale ? La politique doit-elle légiférer en fonction de certains principes religieux qui peuvent former «l’esprit» de ses lois ou au contraire se départir, voire aller à l’encontre des prescriptions théologiques ?
Telles sont les questions qui seront abordées dans ce colloque.
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